Sous le pont immobile, où l’eau se tait, Revient son pas, léger comme un secret. Le vent s’accroche aux pierres anciennes, Écho muet d’une douleur qui l’entraîne.
Les arbres penchent, gardiens du silence, Leurs branches lourdes ploient sous l’absence. Nulle voix, nul visage, nul monde éclatant, Seulement l’ombre d’un amour défunt.
Elle effleure l’air, comme on touche un rêve, Cherchant la trace que le temps soulève. Mais le vide s’étend, vaste et profond, Comme un serment brisé au bord du pont.
Et dans ce lieu figé, hors des saisons, Son cœur dépose un dernier frisson. Un adieu suspendu, sans retour ni demain, Un souffle perdu… qui s’éteint dans ses mains.
Aranwe 9 écembre 2025
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